Ce samedi 2 juillet, deux rendez-vous étaient pris, dans le but d'évaluer le système de restitution vinyle mis en œuvre dans les réunions MELAUDIA.
Le premier volet se tenait à la Maison de l'Audiophile. Il s'agissait de comparer la Goldmund Studietto à la platine EPIC utilisée par William Walther. Le second était une visite chez Jean-Pierre, un des membres de MELAUDIA.

David contre Goliath - le combat du siècle :
À ma gauche David, petit, frêle, habillé de noir, serré dans ses 4 atèles d'une marque bien connue : Rev?x. Il est accompagné de ses supporters qui sont venus à trois voitures avec tous les accessoires pour le stimuler.
À ma droite Goliath, massif, monstre à deux têtes, haut perché, sûr de lui car sur son terrain.

Le combat sera inégal à coup sûr, mais la légende se vérifiera-t-elle ? David va-t-il vaincre ?
L'arbitre est là, donne les dernières recommandations : attention pas de coups bas ! C'est un spécialiste international de ce sport.

Le match commence : David lance une attaque, ses pêches sont rondes et son attaque semble pleine de retenue. Goliath passe à l'offensive et assène un coup brutal à David : il est plus dynamique et le voile semble s'être levé. La foule acclame. Il vient de marquer un point.

L'arbitre calme le jeu et dit au public : c'est normal les Davids ont toujours été comme ça, ils sont pleins de qualité comme l'esthétique ou la grâce, mais face à ce poids lourd dont l'entraînement découplé a nécessité une attention particulière, y a pas photo.
De plus le bras de David est handicapé par son mouvement et son poignet cellulaire talonne, car il est resté trop longtemps sans s'entraîner.

L'arbitre propose à titre exceptionnel de retirer ses atèles pour l'aider à respirer un peu mieux. Et le combat reprend.
C'est mieux, David est plus agile mais il a perdu en profondeur et ses attaques sont moins franches. Goliath en profite pour lui assèner le coup de grâce.

L'arbitre compte 10 et le combat est fini. La légende est démentie. Goliath en bon sportif félicite David qui va devoir se poser des questions avec son manager et son équipe rapprochée. Doit-il simplement changer son poignet cellulaire DL103, mais pour combien de temps ? Est-il temps de raccrocher ? David doit-t-il prendre une retraite bien méritée ?

Pour célébrer cet évènement une tournée d'eau gazeuse et de jus de fruits est offerte au public encore sous le coup de l'émotion.
Nous repartons tous avec ce moment qui restera gravé dans notre mémoire. On en veut encore des combats comme ça.

- YvesF -

Blessé dans son honneur par des remarques blessantes concernant sa platine Goldmund Studietto, Rodrigue (alias Raoul) avait convoqué ses témoins pour un duel armé afin de laver l'affront. L'offensé ayant le choix des armes, du lieu et de l'heure, il choisit la DL103, la Maison de l'Audiophile et le samedi après-midi (ce dernier choix est pour le moins bizarre, d'habitude les duels en bonne et dûe forme se déroulent à l'aube, mais bon, tout fout le camp).

Le jour dit, les témoins arrivent rue de la Chine, pour le duel du jour qui oppose la platine Goldmund Studietto de Raoul é la platine Epic de la Maison de l'Audiophile. Afin de garantir l'équité entre les duellistes, les disques seront passés alternativement sur les deux platines, qui sont reliées au même préampli. Les deux platines sont équipées de cellule DL103. Après les libations d'usage (Schweppes ou Coca, là aussi tout fout le camp), les témoins retiennent leur souffle et le duel commence...

1ère passe d'arme
Handicapé par la raideur de son bras tangentiel, la Studietto fait preuve de trop de retenue dans les attaques, là où l'Epic fait la différence. Beau joueur, William Walther suggère à Raoul de défaire les serre-joints qui maintiennent la Studietto sur le support en granit de pierre tombale (sans être superstitieux, attacher la Studietto à une pierre tombale paraît en effet de mauvais augure pour un duel). Comme cela ne suffit pas à réveiller la Goldmund, WW place des coupelles Shok-Absorber sous le socle afin de libérer le jeu de jambes de la Studietto. Rien n'y fait, la Studietto ne parvient pas à suivre le rythme de l'Epic et ne peut que battre en retraite après s'être vaillamment battue.

2ème passe d'arme
La supériorité de l'Epic sur la Goldmund étant établie, l'assistance convient qu'il est inutile de poursuivre le duel : le sang ne sera pas versé. En maître d'arme magnanime et aguerri, William Walther entreprend alors de donner au fougueux Raoul quelques conseils pour qu'il devienne lui aussi, un jour, une fine lame.
Selon WW, la DL103 de Raoul souffrait d'un manque de souplesse : lorsqu'une cellule comme la DL103 reste trop longtemps au repos, elle s'ankylose comme le bras de l'escrimeur privé d'entraînement. De plus, la force d'appui de la DL103 de Raoul n'était pas, selon WW, idéale.

Épilogue
Pour parfaire l'enseignement du jeune Raoul, et pour le plaisir des témoins présents, WW fit une démonstration de son savoir-faire : cette fois ci, c'est la poudre qui va parler, toujours sur l'Epic avec un bras Bourdereau et une cellule Clément.
L'ensemble, qui n'est pas sans rappeler la tourelle d'un char AMX-30, permet, contrairement à ce que l'aspect militaire laisserait penser, une grande finesse, une grande précision et une grande dynamique. Bref, c'est pas de la gnognotte.

- Jérôme -

La platine EPIC

La Bourdereau

les tirettes sont sorties pour permettre le levage de la platine

il y du monde sous le capot !

le compartiment du bas accueille l'alimentation et l'amplification

Ludovic

Il ne fallait pas l'amener, c'est un peu la conclusion du test. William Walther a essayé de faire le maximum pour sauver la Goldmund. Elle n'a pas pu être à la hauteur, pas très dynamique, peu définie, même si elle est agréable.
La platine de la Maison de l'Audiophile était nettement meilleure sur tous les critères.

En complément, on a eu droit d'écouter une cellule Clément qui semblait très prometteuse.

Raoul

Chapeau bas. Incontestablement, hors une platine lourde dans le genre de l'EPIC point de salut.
Et la lecture d'un vinyle sur une Bourdereau avec une cellule Clément (entendue un autre jour) ou au bout d'un bras Bourdereau monté sur l'EPIC, c'est encore une autre dimension. Dommage qu'elle ne lise qu'en mono.

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