Remontage des caissons Onken W

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Ce chantier est l’acte fondateur de Mélaudia.
Au cours de l’année 1997, j’avais acquis des parties du système auprès d’un audiophile qui démantelait son système. Un achat opportuniste, aventureux même, puisque je n’avais aucune perspective à moyen terme, d’installer un si gros système chez moi, en région parisienne.
L’idée de remonter un système à partir de ces éléments est venue lorsqu’il a été décidé de prendre part à la première rencontre organisée par la communauté du forum « HAUTE_FIDELITE ».
La nécessité de donner un cadre à ce travail en commun m’a amené à créer une structure associative, ainsi est née « Mélomanes et Audiophiles Associés ».

raoul

Préparation des pièces

Pour cette reconstruction, nous nous sommes largement inspiré de l’article signé Guillaume Philippon dans le numéro 43 de l’Audiophile.

La partie interne des portes était recouverte de thibaude, et renforcée par un tasseau entre les hauts parleurs. Afin d’avoir un ensemble plus rigide, nous avons décidé de placer des renforts rectangulaires au dessus et en dessous des hauts parleurs, sur la face interne. Le tasseau initialement entre les hauts parleurs est supprimé, au profit d’un tasseau solidaire de la caisse. Il a donc fallu gratter minutieusement la thibaude, qui était collée…
Cette expérience nous conduira plus tard à agrafer la thibaude, au lieu de la coller.

Les enceintes ONKEN W avaient été acquises sommairement démontées : les différents panneaux étaient initialement collés, le démontage s’était donc traduit par l’arrachage des panneaux, ce qui a laissé des traces importantes.
Il a donc fallu éliminer les irrégularités importantes au ciseau à bois, puis raboter afin d’obtenir un état de surface acceptable. Bien sûr, dans le cas d’une construction à partir de planches neuves, ce travail ne serait pas à faire.

On remarquera l’utilisation d’un casque antibruit, car à quoi bon posséder un système de ce niveau de qualité si on sort sourd à l’issue de sa construction ?

Traçage et perçage

Dans un premier temps, nous avons décidé d’assembler les Onken W sans les coller. Ce choix se justifie par l’absence d’un local pour accueillir définitivement les enceintes : nous avons donc opté pour une version démontable, pour le cas où…

Pour pallier l’absence de collage, nous n’avons pas lésiné sur la quantité de vis SPAX ! Pour chaque vis, on effectue un pré-trou, un fraisage, puis on visse à l’aide d’une perceuse. Pour éviter de jouer du mandrin en permanence, on disposait de trois perceuses.

Assemblage des panneaux

À l’aide de petites presses d’encadreur, les panneaux sont placés en situation, pour vérifier la qualité de l’assemblage. On a pu voir, lors de cette étape, qu’il y avait un jour entre certains panneaux, et donc des fuites d’air.
Le collage aurait permis d’y remédier, mais dans notre cas, il subsistera un petit problème d’étanchéité.

on admire la totale maîtrise de la technique de surface
invocation des divinités

À la fin de la première journée de travail (en s’y étant mis à quatre), le montage des deux caisses était terminé (sans les renforts internes). Dès ce stade, les quatre roulettes fixées sous les enceintes, se sont révélées utiles, les caissons étant déjà bien lourds.
Les roulettes sont prévues pour pouvoir supporter le poids d’une ONKEN W, ainsi que les pavillons (médium de type Ledauphin et plus tard, bas-médium de type Sato ou 8/10/15 cellules) qui prendront place dessus.

Élèments internes

Les renforts (en chêne) on été découpés par un menuisier.
À chaque extrémité se fixe une contre plaque. Cette contre-plaque reçoit les boulons qui vont solidariser les renforts avec la caisse.
Ce type de montage se justifie dans le cas d’une enceinte démontable, autrement, les renforts peuvent être vissés directement sur la caisse.
Afin d’obtenir un montage serré, on a prévu un ou deux millimètres de plus sur chaque renfort : les contre-plaques ont été rabotées jusqu’à obtenir une bonne précision d’assemblage. Les renforts doivent tenir ‘tout seuls’ dans la caisse.
Ce travail est assez long et pénible : une journée a été nécessaire pour terminer les six renforts.

À la fin de la première journée de travail (en s’y étant mis à quatre), le montage des deux caisses était terminé (sans les renforts internes). Dès ce stade, les quatre roulettes fixées sous les enceintes, se sont révélé utiles, les caissons étant déjà bien lourds.
Les roulettes sont prévues pour pouvoir supporter le poids d’une ONKEN W, ainsi que les pavillons (médium de type Ledauphin et plus tard, bas-médium de type Sato ou 8/10/15 cellules) qui prendront place dessus.

renforts internes gauche-droit, haut-bas et avant-arrière
caissons mis en peinture et montés « à blanc »

Montage final

Il reste à fixer les renforts entres eux : on utilise des tiges filetées de 10mm de diamètre. Les renforts sont percés à l’aide d’un foret de 10mm, à la perceuse colonne, pour avoir un trou perpendiculaire. Lorsqu’on rencontre une difficulté d’assemblage, on reperce avec un foret 12mm.
Ce travail est assez long et pénible, car il faut obtenir une bonne précision lors de l’assemblage des renforts dans la caisse. Une fois les renforts fixés, il faut mettre en place le cadre (tasseaux de section carrée de 30mm) qui servira à fixer la porte.

vue intérieure avant la pose de la thibaude pour l’amortissement

La fixation des ALTEC 416-8B (comme ici) et 416-8C est moins critique que celle des 416-8A, car le saladier est nettement plus rigide. On vérifiera tout de même que les bobines mobiles ne frottent pas. La porte est fixée sur le cadre en tasseaux, à l’aide d’écrous à griffes et de vis BTR.

C’est fini !

vues intérieures avec la thibaude posée (e=12mm)